De la " RIME à L'EVASION "

Voici l'histoire d'un enfant  qui demande à son père le secret du bonheur. Alors le père dit à son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne, le fils à pied. Et les gens du village de s'indigner : "Quel mauvais père qui oblige ainsi son fils à aller à pied !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison."

Le lendemain, le père installe son fils sur l'âne tandis que lui marche à côté. Les gens du village lancent alors :

"Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison."

Le jour suivant, ils montent tous les deux sur l'âne. les villageois de dire : "Ils n'ont donc aucun coeur pour surcharger ainsi cette pauvre bête !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison."

Le jour suivant, ils partent en portant eux-même leurs affaires, l'âne marchant derrière eux. Les gens du village commentent de plus belle : "Voilà qu'ils portent eux-même leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison maintenant."

Arrivés à la maison, le père dit à son fils : "Tu me demandais le secret du bonheur ?

Peu importe ce que tu fais, il y auras toujours quelqu'un pour y trouver à redire.

Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux."

 Le Crachat de Diogène

Parmi les histoires les moins connues qui ont été prêtées à Diogène le Cynique, l'homme qui vivait dans un tonneau, figure celle-ci :

Un très riche Athénien lui faisait visiter sa maison, neuve et somptueuse. Comme Diogène ne raclait constamment la gorge, l'homme lui demanda de ne pas cracher dans son impeccable demeure, pour ne rien salir dans toute cette propriété.

 Diogène, alors, lui cracha en plein visage.

Un fermier en visite

Gérard Genette a raconté l'histoire de ce fermier américain fort prospère qui vient en France rendre visite à un lointain cousin, paysan lui aussi, mais beaucoup plus modeste.

- Moi, dit l'Américain, quand je quitte ma ferme en voiture le matin, le soir je ne suis pas encore sorti de mon ranch.

- Je vois, lui répond le cousin, moi aussi j'ai eu autrefois une voiture comme ça.

Genette ajoute :

- Le principe de cette blague est évident, mais, par une raison qui m'échappe, j'y trouve particulièrement savoureux l'adverbe "autrement."

Père et fils

Dans un certain pays vivaient un homme très riche et un homme très pauvre. Ils avaient chacun un fils.

L'homme très riche monta avec son fils sur le sommet d'une colline, lui montra d'un geste le paysage tout autour d'eux et lui dit :

- Regarde, un jour, tout cela sera à toi.

L'homme très pauvre monta avec son fils au sommet de la même colline, lui montra le paysage tout autour et lui dit simplement :

- Regarde.